Je suis tombé sur l’appel à la Résistance climatique. Il s’agit d’un engagement individuel avec 4 axes :
- ne plus prendre l’avion et rouler moins de 2 000km/an en voiture ;
- se nourrir d’aliments 100 % bio, locaux, de saison, en mangeant de la viande 1 à 2 fois par mois au plus ;
- ne plus acheter d’appareils électroniques neufs (ordinateurs, écrans, smartphones…) ;
- demander à l’État et aux entreprises de tenir l’engagement de la France en divisant par 4 nos émissions de gaz à effet de serre.
J’ai lu les témoignages de celles et ceux qui se déclarent Résistants climatiques. Mais je dois bien avouer que je ne suis pas encore prêt.
1. Voyager.
Je n’a pas pris l’avion depuis une dizaine d’années. Et les fois d’avant c’était il y a une vingtaine. Je ne devrais pas avoir de mal à continuer sur cette voie. Mais, pour ce qui est des trajets en voiture, il me semble difficile de faire moins de 2000km, sauf à déménager à nouveau.
2000km, c’est moins de 166 km/mois en voiture, ou moins de 5480m par jour en voiture.
Si tu me lis régulièrement, tu sais ce que je pense de la bagnole. S’il m’arrive rarement de louer une voiture (2 fois je crois sur les 30 dernières années), je covoiture régulièrement, essentiellement pour des rencontres familiales ou des proches, lorsqu’il n’y a pas de transports en commun disponibles. Mais, malgré cela, et malgré ma réticence à me déplacer en voiture, je fais quand même beaucoup de kilomètres par an.
Cette année, par exemple, en consultant le récapitulatif de mes trajets sur Blablacar, et en ajoutant les quelques lifts familiaux, je dois être autour de 3500 km. Ça va vite…
Et je ne vois pas comment me passer d’une réflexion sur les autres modes de transports. Les transports collectifs consomment aussi de l’énergie. Google, grâce à Google Maps Timeline m’indique ainsi que, rien que pour le mois de novembre, j’ai parcouru 1240 km en transports.
La solution, pour moi, actuellement, pour réduire de manière pérenne mon nombre de kilomètres parcourus, serait de déménager en Auvergne-Rhône-Alpes.
2. S’alimenter.
Je suis végan. Exit la viande et tout autre « produit » d’origine animal dans l’alimentation. Mais bio, local et de saison à 100% ? Cela voudrait dire ne plus manger dans des restaurants, ne plus manger une part importance de fruits consommés. Exit aussi la plupart des bières et boissons. Si tu es là, tu sais que j’ai un jardin. Mais je suis très loin de de l’autonomie. J’ai du mal à imaginer ce que serait manger local et de saison à 100%. Sauf à déménager dans une région où l’on produit des bananes bios.
3. Geeker.
Là aussi je ne suis pas prêt. Si je ne suis pas un grand consommateur de produits hi-tech, ce que j’achète n’est pas forcément accessible sur leboncoin ou reconditionnés.
4. Militer.
Avec mes quelques tweets sur le climat je ne vais pas loin comme activiste. Il y aurait à faire au niveau de l’organisation, du suivi… Et c’est vrai que je préfère commencer par me changer moi.
Pour autant…
L’appel à la Résistance climatique n’est pas un défi de cours de récréation. L’enjeu est réel. Les Etats, à travers les COP, ont montré qu’ils n’étaient pas à la hauteur. Le jour du dépassement est de plus en plus tôt et je n’arrive pas à m’en foutre. Alors, il y a peut-être à réfléchir.
Je suis retourné calculer mon empreinte carbone pour voir ce qu’il se passerait si je devenais un Résistant climatique. Avec 1,86 tonnes de CO2 par an, pour le WWF Suisse, mon empreinte écologique ne serait que de 0,43 planète. Cela représente un gros changement. Le WWF indique que « malgré le poids individuel supplémentaire dû aux services publics et aux institutions, vous n’avez que très peu d’impact sur l’avenir de notre planète. » Mais, pour cela, il faudrait que je roule moins de 2000km/an en voiture, que je mange à 100 % bio, local et de saison au moins. A considérer ?