La COVID-19 est là depuis maintenant plus d’un an. Nous vivons, en France, en Europe, en état d’urgence depuis véritablement mars, même si l’OMS a déclaré l’état d’urgence le 30 janvier 2020. Autant de mois sans contact, ou avec des contacts limités au strict nécessaire. Nos sens, et notamment celui du toucher, ne sont pas jugés essentiels pendant cette période – alors même qu’un des symptômes de la COVID est la perte du goût. Faire abstraction du toucher pour garder le goût. Mais aussi les sourires masqués (alors qu’il y a quelques années, la vue du visage était un sine qua non de notre vivre ensemble), le toucher inexistant. Les déplacements limités.
Des adaptations pas faites pour durer
Un temps, cela a boosté l’utilisation des plateformes numériques, notamment vidéos. L’écran comme seul moyen de se voir. Les MOOCs, l’elearning. La téléprésence n’est pas assez développée pour le reste.
Pourtant, malgré les interdits portés par les autoritaires sanitaires, des fêtes se tiennent, peu importe qu’elles soient clandestines. Où la distanciation et le port du masque ne sont pas respectés.
J’appelle oscillation le mouvement de la société. L’oscillation de la société est différente selon les lieux – les règles ne sont pas les mêmes selon qu’on est à l’église, dans un supermarché ou dans un bar-, les temps – travail ou loisirs, 10h du matin ou minuit -, les groupes – membres de la famille âgée ou non, proches, collègues. Des personnes proches peuvent se tenir à plusieurs mètres, depuis maintenant 9 mois, alors que, d’autres, simples connaissances, vont se faire la bise, avec ou sans masque.
Vivre avec le virus
La COVID, sa gestion, les différents qu’elle occasionne dans la société laisseront des traces. Déjà, le gouvernement veut faire entrer des règles d’exception dans le droit commun. Mais rien ne dit que, les causes de l’apparition de la COVID ne changeant pas, il ne faille pas penser à vivre avec de telles pandémies / zoonoses au cours des prochaines décennies. Si les psychologues s’inquiètent, c’est aussi parce qu’on continue de vivre selon les mêmes modalités – ou presque -, notamment de fêtes, de sociabilité, de travail. Le télétravail a crû mais son nom même indique que la référence est le travail de bureau. Pourquoi ne pas profiter pour vraiment changer les modalités de fête, d’exercice culturel, réinventer les rapports humains ? Nous avons réussi à porter un masque, fait des checks du coude, des saluts vulcains ou à la manière du Wakanda. Avons testé les apéros Zoom. Mais réussi à streamer des concerts.
Et puis il y a les autres crises
La crise sanitaire actuellement est sans commune mesure avec les crises climatique et de la biodiversité. Et la crise économique due à la COVID a à peine commencé. Les efforts faits pour lutter contre l’engorgement des hôpitaux est un pouième de ce qu’il faudrait faire pour maintenir le climat dans des différences de température acceptable, pour restaurer les écosystèmes. Vouloir revivre comme avant 2019 est en cela une Fausse Bonne Idée (tu peux commenter si tu as la réf ;-)).Il y a peut-être à inventer d’autres formes de fonctionnements, comme sociétés, pour aller vers un monde décarboné ? Avec moins de déplacements, de contacts physiques… mais quelque chose à trouver pour les remplacer ?
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