Ce marche 8 septembre, c’était la marche pour le climat. L’enjeu était de montrer que la société civile est mobilisée et prête à relever le défi climatique face à des gouvernements qui n’ont pas encore clairement saisi l’enjeu du problème. A ce jour, c’est la mobilisation la plus importante, en France, pour le climat. Le pari est réussi. Mais la situation urge.
Mobilisation inédite pour le climat à travers la France https://t.co/QNALHhFySJ #AFP pic.twitter.com/dK4TKRpyBy
— Agence France-Presse (@afpfr) 8 septembre 2018
Dans le cortège, aujourd’hui, une jeune fille brandissait un panneau « les « grands », protégez nous et protégez nos copains les animaux. » Tu veux répondre quoi à ça ? Sa maman m’a dit, lorsque j’ai pris le panneau en photo, que c’était les mots de l’enfant, que c’est elle qui voulait dire ça. Notre responsabilité de « grands » est immense.
Cela me rappelle le discours de Severrine Suzuki, en 1992 au Sommet de Rio. C’était il y a 26 ans. Que de temps perdu pour le climat et la biodiversité, même si le trou d’ozone a pu être résorbé grâce aux changements de normes, aux positions des Etats, des industriels !
Pourtant, a révélé le New York Times récemment, nous avons failli échapper au réchauffement climatique dans les années 80. Et comment nous avons échoué.
Nous sommes en 2018. Nicolas Hulot a acté la place des lobbies dans les instances gouvernementales, plus intéresses par leurs intérêts particuliers que par l’intérêt commun. Vue l’action du gouvernement Macron en matière écologique depuis un an, nous avions quelques doutes.
« En 14 mois, le bilan de ce gouvernement en matière d’environnement est le meilleur depuis de nombreuses années. »,
Commentaire de l’Élysée auprès de l’AFP, août 2018. #MarchePourLeClimat #RiseForClimate pic.twitter.com/tGY93brJaH
— Le Discord Insoumis (@Action_Insoumis) 8 septembre 2018
Vincent était, sur Twitter, satisfait de la marche. Il y avait du monde dans la rue, le déroulement était impeccable et le message ne pouvait être qu’entendu.
Très franchement, j’ai envie de le dire là, mais cette #MarchePourLeClimat m’a redonné espoir dans la cause écolo.Lorsque j’ai vu, à #Toulouse & dans les autres manifs, sur Twitter, tous ces jeunes, ces familles, cette joie, cette non-violence, cet engouement & cette spontanéité!
— Vincent Laurent 🤓😸🙃 (@greenvincent) 8 septembre 2018
Ce n’était pas vraiment une marche revendicative. C’était une demande d’action, une demande de grands pas. Côté politique, les solutions sont connues. La question est plus de savoir quel type de parlement voudra les voter.
La mobilisation citoyenne de la #MarchePourLeClimat est essentielle pour bousculer les mentalités, celles des décideurs publics notamment. Le scientifique et parlementaire que je suis y est très sensible! L’urgence est là! Pas d’avenir sans mobilisation de toute la société.Bravo! pic.twitter.com/PhzjAB5m5t
— Cédric Villani (@VillaniCedric) 8 septembre 2018
Et puis, il y avait une partie des slogans qui était aussi tournée vers la société civile. Elle est aussi capable, collectivement, de mettre en oeuvre des solutions concrètes, si le politique le lui permet.
Et enfin, il y avait des demandes d’actions individuelles : fin de l’exploitation animale (en grosse partie responsable du réchauffement climatique), fin des voyages intercontinentaux gourmands en CO2 pour du loisirs, redécouverte des liens locaux…
C’était une première. C’était la première mobilisation, sorte de soupe primordiale des prochaines. J’ai hâte de marcher à nouveau. Comme disait une affiche, nous sommes le « lobby citoyen ». Nous sommes sans doute aussi audibles.
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