Altervita est un refuge pour les animaux non-humains, au Mistral, en Ardèche. Il est éthique : il applique ce qu’il prône en étant végan et antispeciste. Les bénévoles qui s’en occupent s’appuient sur l’éthologie – l’étude scientifique du comportement des espèces animales (humain compris, poke Yann Moix) – pour savoir ce qui ressort de la condition de chaque espèce (le fameux article L 214-1 du Code rural, qui a donné son nom à l’association de protection animale L214, que chaque humain s’occupant d’un ou plusieurs animal non-humain devrait appliquer : Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.).
Les occupants du refuge actuellement sont :
- Indiana
- Thunder
- Ganja
- Câline
- Océane
- Boule de neige
- Fanélie
Tous sont des ovins. Mais après les travaux de cet été des individus d’autres espèces pourront venir. Le refuge pourra accueillir une soixantaine d’individus. Et c’est pour cela que le refuge a besoin d’un coup de pouce et qu’Altervita a lancé une campagne participative.
Ce qui est intéressant avec ce refuge, c’est qu’il montre qu’on peut sauver des animaux non-humains, rester dans un cadre légal et montrer que l’antispécisme est concret, qu’il peut être sans concession et dealer avec la réalité. L’exemple de la tonte des moutons est en cela exemplaire. La tonte a été rendue nécessaire parce que des générations d’humains ont sélectionné des moutons laineux. L’espèce a été rendue dépendante de l’humain. Cependant, le produit de la tonte, au refuge, revient intégralement aux moutons même : la laine va isoler la bergerie.
Mais ce refuge n’est qu’un refuge, une étape. Il permet à des animaux de se retaper. Ils peuvent rejoindre d’autres terres, tant que le lieu d’adoption partage les mêmes valeurs. C’est ainsi, en tout cas, que je comprends que les animaux puissent vivre selon les impératifs de leur espèce mais que le refuge ne souhaite pas de naissance… et donc le développement de sociétés non-humaines.
Les refuges se développent actuellement. C’est une goutte d’eau par rapport aux dizaines de milliards d’animaux tués chaque année. Mais c’est, à mon avis, une brique indispensable pour que soient crées des zones plus grandes pour que les animaux non-humains puissent y vivre, et qu’ils apparaissent normal que l’ensemble des animaux non-humains puissent vivre à côté des humains.
En attendant, n’hésitez pas à aider le projet d’Altervita ;-)