Les quelques fois où j’ai parlé de voiture dans ce blog, c’était pour dire que je n’en ai pas, que l’absence de voiture ouvre des opportunités. Je ne vais pas changer.
Une récente discussion a dérivé sur le statut procuré par une voiture, par l’obligation que certains s’imposent avec et, comme toujours, il y a eu les mêmes arguments :
- « On n’a pas le choix. » En fait, c’est une question d’organisation. On peut déménager. On peut changer de travail. On peut faire de l’auto-stop, du covoiturage, prendre le train, le tram, un bus, un car, un vélo, loué ou non, marcher, et parfois le tout à la fois. On peut aussi prendre un taxi, faire appel à un service de VTC, louer une voiture. Mais on peut aussi dormir de temps chez les amis, utiliser airbnb, aller à l’hôtel, camper (cela dépend des saisons ;)). Ou un mélange de tout. On ne trouve de solution que lorsqu’on commence par postuler qu’on ne veut pas et qu’on n’aura pas de voiture.
- « Si on ne vend plus de voiture, il y aura plus de chômage. » Peut-être. Ou pas. A la place des voitures, peut-être fabriquera-t-on plus de vélos, de transports en commun. Ou des éoliennes. Ou des turbines pour produire de l’électricité depuis le fond des océans. Ou des fusées pour aller sur la Lune et Mars. Ou autre chose d’utile. La question de la conversion de l’industrie automobile se pose, pas celle de sa fin, à mon avis, en tout cas pour ce qui concerne l’industrie de masse.
- L’émancipation des femmes. Je n’oublie pas que, dans certains coins de la planète une femme peut-être accusée de terrorisme si elle prend le volant. La voiture, comme le vélo, permettent de se déplacer, pour les femmes parfois plus librement qu’à pied, et c’est facteur d’émancipation social et/ou économique.
En 2015, sur Twitter et ailleurs, nous parlerons sans doute encore un peu plus de la voiture sans conducteur, de voiture à air ou de la voiture volante. Mais aussi de l’autopartage, de l’espace rendu aux transports doux et aux piétons, aux temps conviviaux qui seront possibles dessus. Parce qu’en 2015, à la fin c’est le climat qui gagne ;-)
Bonsoir Philippe
Bien qu’ecologiste, j’ai du mal a te suivre sur des propositions telles que « on peut toujours déménager ou changer de travail ».
Je n’ai pas envie de quitter mon village
Je n’ai pas encore trouvé le job de mes rêves
Peut-être manque-t-on encore de facilité de covoiturage et surtout d’autopartage en zone rurale, mais ce n’est qu’une question de temps.
Ce qui manque peut-être dans tes arguments, c’est que pour décider qu’on ne veut pas, plus, plus jamais de bagnole perso, il faut qu’à proximité raisonnable du domicile des solutions alternatives existent (a commencer par des navettes électriques villages / gare ; ville/aéroport ; des trains qui roulent et des avions qui volent) des zones de covoiturage (ça vient) et quelques véhicules en autopartage.
Ce que je comprends, Régis, c’est que tu as fait le choix d’un domicile sans tenir compte de son accessibilité en transports en commun. Mais c’est des questions d’organisation et on progresse. Des villages, des hameaux même, pourraient très bien s’organiser pour mettre des véhicules en auto-partage ou s’organiser plus pour le covoiturage (ce qui est souvent fait déjà en partie avec l’école et les enfants d’ailleurs), ce qui était fait lorsque les voitures avaient des chevaux devant ;)
Je fais partie de ceux qui considèrent qu’aujourd’hui il est encore difficile de se passer d’une voiture personnelle. Le confort procuré et le gain de temps sont bien trop importants face à des transports en commun ou des solutions souvent contraignantes, notamment en termes de durée.
Mais au delà de ça Philippe, dans 10 ans les choses seront totalement différentes. On prévoira notre trajet sur Google Maps et une Google Car arrivera devant chez nous dans les 5 minutes… Il y aura de moins en moins de possesseurs de véhicules parce qu’ils seront finalement tous partagés. Le véhicule personnel deviendra un luxe et le permis de conduire un vague souvenir pour nos gamins (ou en tout cas pour les miens).
Alors que beaucoup d’initiatives se mettent progressivement en place, elles seront rapidement balayées par l’innovation qui se démocratisera dans une petite décennie. Vivement le futur :)
Vivement ce futur effectivement Nicolas !