Ça fait bientôt 3 mois que je ne suis plus salarié. C’est passé à une extrême rapidité. Il y a plein de choses que je n’ai pas encore eu le temps de faire et, pourtant, ces derniers mois, je n’ai pas l’impression d’avoir chômé. J’ai écrit des billets, ici ou ailleurs, accompagné des entrepreneurs sur de la veille, sur l’usage des médias sociaux, fait des présentations, travaillé sur des projets, en ai monté, rencontré, rencontré, rencontré…
Un des arguments que je rencontre le plus souvent contre le télétravail est que les télétravailleurs seraient isolés. Je n’ai pas cette sensation. Peut-être parce que je vis en ville, qu’il est possible de sortir, passer du temps des amis, discuter, co-luncher, etc. Ce n’est pas parce qu’on travaille sur le web qu’on ne peut pas faire du monde un campus, au contraire ;-)
Les écrans sont de plus en plus présents. Il est facile de se connecter au Net chez un client ou en wifi, en déplacement. Les smartphones permettent d’être connectés. L’avantage d’un smartphone sur une tablette, c’est la taille, indubitablement. L’appareil tient dans une poche, on peut le consulter discrètement, que ce soit dans le métro ou ailleurs. J’ai entendu beaucoup plus de personnes dirent qu’elles dormaient avec leurs smartphones qu’avec leurs tablettes, netbooks ou ordinateurs portables ;-)
Avec un smartphone, on peut travailler à distance mais, surtout, on peut être nomade. C’est une possibilité phénoménale. Ca change totalement ma façon d’être sur le Net. Je n’ai plus besoin de rester à mon bureau pour attendre un mail, un DM, une information ou, tout simplement, pour répondre, faire de la veille, partager. Je peux sortir, marcher, prendre le train, déjeuner ailleurs…
Pour illustrer cela, c’est sur le quai d’une gare que j’ai appris qu’il y avait le concours France Télévisions pour Le Web. C’est de là que j’ai pu télécharger le pdf, commencer à réfléchir au billet que j’allais écrire. Sans ma smartmachine, je n’aurais pas eu l’information dans le même temps, je n’aurais sans doute pas pu rédiger le billet parce que j’aurai fait autre chose. Cela m’a permis d’être réactif, d’être le dauphin dont je parlais dernièrement. Un smartphone permet d’être agile avec l’information.
Pendant des années, j’ai trimballé des documents en papiers. Je les avais toujours sur moi. Je pouvais avoir des sacs, pour travailler, qui étaient très lourds. Cela se comptait en kilos. Ce temps est révolu.
Quand j’ai fait ma première intervention, comme auto-entrepreneur, j’avais encore du papier, et une présentation partagé sur Google Docs, pas encore de solution mobile. Maintenant, je m’envoie le fil de ma présentation et mes notes sur la smartmachine. Vive la légèreté ! Le plus lourd dans mes déplacements, maintenant, ce sont mes vêtements… et moi ;-)
Je ne sais plus où, j’ai lu ou entendu qu’on plantait généralement sa première entreprise, qu’on tirait des leçons et qu’on bâtissait ensuite sa seconde (ou deuxième) sur de meilleures bases. Scoop : je n’ai pas envie de foirer la mienne ! Ou, plutôt, si je la plante, c’est dans le sens de l’enracinement, pour la faire grandir, pour qu’elle donne des fleurs, pour semer des choses. Mais, ne pas déposer le bilan, n’empêche pas qu’on puisse tirer des leçons de ce qui ne va pas ;-)
Je m’aperçois que, devenir indépendant, c’est apprendre beaucoup sur soi, sur sa manière de fonctionner. Il n’y a plus personne pour dire « fais ceci » ou « fais cela » même s’il y a de nombreuses personnes-ressources, des partenaires qui peuvent apporter aide et conseils. Au bout de 3 mois en freelance, pour ce qui me concerne, il y a deux points que je vois :
- L’activité physique. Les kilogrammes se prennent rapidement derrière les écrans. Ce n’est pas parce qu’on est mobile qu’on est sportif ;-) J’avais déjà lu des choses sur le sujet… maintenant je suis convaincu ! Je ne vais pas m’étendre là-dessus pour avoir quelle chance d’améliorer ce point.
- Le focus. Depuis septembre, j’ai à la fois fait bien plus de choses que je n’espérais, mais j’en ai encore beaucoup sur mes to-do-lists. Nécessairement, il faut prioritiser. J’ai encore à apprendre, il me fallait me roder un peu, ces 3 mois ont déjà été une bonne expérience pour cela.
Décembre est là et s’annonce aussi rempli que la hotte du pair Noël ;-) Il y aura sans doute d’autres bilans d’étapes ici mais, en attendant, j’ai envie de dire : #next !
Et vous, que ce soit récent ou plus ancien, vous avez appris quoi de votre passage en freelance comme travailleur du web ?