Le DAL a relogé, comme il le fait souvent, 5 familles, avec 10 enfants de moins de 16 ans, et une femme enceinte de 7 mois. Le DAL dit qu’il avait l’autorisation de la propriétaire, que l’immeuble n’était pas occupé et que les familles ont proposé de payer les factures d’eau et d’électricité. Le Figaro dit que la propriétaire occupait ce logement et qu’elle va payer les factures (« Qui va payer sinon? » dit l’avocat qui ne doit pas être au courant de la proposition des familles). Une décision de justice doit encore trancher la situation.
Cependant, le titre du Figaro m’interpelle. Il pointe la nationalité de certains occupants (les adultes ?). Ils sont Bulgares.
Cela a de l’importance puisque la Bulgarie est dans l’Union européenne mais que, contrairement à la majorité des citoyens de l’Union, ses ressortissants n’ont pas la possibilité de circuler librement. En 2010, l’Express titrait : Roumains et Bulgares, ces citoyens européens « light ».
L’avocat de la propriétaire dit que la situation est « ubuesque » mais ce qualificatif peut s’appliquer aussi à ces concitoyens européens. L’adjoint au maire de Bordeaux, rapporte la journaliste, dit qu' »on les condamne à l’errance« , la préfecture n’expulsant pas et n’accordant pas de titre de séjour. En mars dernier, Berlin s’est opposé à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, contre les avis du Parlement européen et de la Commission européenne.
Alors, faut il pointer la nationalité des personnes relogées ou le système qui fait qu’une association doive prendre des décisions que l’Etat et l’Union européenne ne prennent pas ?