La prochaine élection européenne a lieu entre le 22 et le 25 mai 2014 (pour la France et la Belgique le dimanche 25). Il s’agit d’élire les députés au Parlement européen, l’une des deux chambres de l’Union, avec le Conseil de l’Union européenne. Seul le Parlement est élu au suffrage direct, à un ou deux tours selon les pays.
Un sondage effectué du 22 au 24 mai, et commenté par le journal Le Figaro, dit que l’UMP recueille 23% des intentions de votes et que « la majorité des personnes interrogées (57%) affirment qu’elles voteront en fonction des enjeux nationaux et non selon les programmes des partis en matière de politique communautaire. » C’est dommage… Comme si on votait pour l’Assemblée nationale française en fonction de la politique des transports d’une région.
Au passage, la méthode de sondage devrait faire controverse. Le Figaro indique que « le sondage a été réalisé en ligne par l’Institut Harris Interactive (…) auprès d’un échantillon de 1.279 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. » Or, les électeurs concernés ne seront pas les Français mais bien tous les Européens inscrits sur les listes électorales. Il est d’ailleurs dommage que les Bulgares et Roumains ne puissent pas voter normalement, n’ayant pas encore pas encore la liberté de circulation avant le 1er janvier 2014, trop tard pour l’inscription sur les listes.
Jim Jarrassé, le journaliste, en profite pour dire que les électeurs ne connaissent pas le rôle des eurodéputés, en citant un sondage du 4 septembre 2008. Je ne sais pas si, en 4 ans et demi, ce rôle est plus connu. Je crains que la crise, pourtant européenne, n’ait pas permis de parler du Parlement. Ce sont surtout les gouvernements nationaux qui ont été mis en avant. Par contre, il me semble aussi du rôle de la presse, à un an de l’élection, d’expliquer ce qui est en jeu, à l’échelle européenne, et expliquer le rôle du Parlement et des élus, et pas seulement relayer ce que les électeurs ne savent pas.