Le moment du débat sur la dépendance à la technologie approche et, entre deux cafés, je continue de réfléchir aux différentes approches. Je me dis, maintenant, que la question est plus philosophique qu’il n’y parait.
J’ai, en tête, Gandhi (procurez vous le magnifique film de Richard Attenborough si vous ne savez pas de qui je parle ;-)). Le Mahatma filait lui-même le tissu de ses pagnes. C’était il y a moins d’un siècle. Aujourd’hui, je serai bien incapable de construire une smartmachine ex nihilo.
A l’époque, Gandhi voulait que les Indiens ne soient plus dépendants des manufactures britanniques. Être auto-suffisant était l’enjeu du mouvement de décolonisation.
Il me semble que nous sommes dans un autre monde. La CECA, l’Union européenne, se sont construits, au contraire, sur l’interdépendance. Les enjeux de ce siècle : bouleversements climatiques, biodiversité ne peuvent pas être compris, non plus, sans la notion d’inter-dépendance.
C’est une chance d’être dépendant des nouvelles technologies parce que cela signifie qu’on s’inscrit dans un réseau de faiseurs, d’humains, social, dans une humanité.
La question n’est peut-être pas celle de la dépendance mais celle de la liberté. Pouvons nous être libres et dépendants à la fois ?