Cette question revient souvent, quand on se nourrit différemment d’autres personnes : « est-ce que tu as le droit de manger ça ? » C’est étrange car ce n’est pas une question de droit.
Pour ce qui me concerne, si je mange majoritairement des fruits, si je suis végétalien, ce n’est pas pour des raisons religieuses. Ne plus manger de produits provenant animaux a été un choix. Ce n’est pas une divinité qui m’aurait interdit d’assimiler tel ou tel organisme, vivant ou mort.
Mais nous sommes des humains. Nous sommes les animaux les moins adaptés à notre environnement de la planète et c’est pour cela que nous pouvons faire des choix, en fonction des situations, de cet environnement. Tout n’est pas tout noir ou tout blanc. On peut considérer que boire du café n’est pas un bon choix de manière générale mais pour autant en partager un avec plaisir avec quelqu’un, par exemple, parce que l’important est le moment avec cette personne. Ou considérer que le gluten est une très mauvaise idée, mais pourtant manger du pain qui en contient, parce qu’on voyage, qu’on a faim ou toute autre raison. Il n’y a pas de diktat, juste des choix.
D’ailleurs, qui du végétalien ou de l’ « omnivore » choisit le plus ? Les humains, physiologiquement, sont végétaliens. Le choix de sortir d’une « normalité » revient donc plus à ceux qui se revendiquent « omnivores ». Je vous laisse, pour vous en convaincre, regarder les arguments avancés par Gary Yourofsky dans cette vidéo.
Nous avons dû manger d’autres espèces animales pendant des périodes de disettes, mais, aujourd’hui, la misère n’est plus une raison pour manger des cadavres. Nous sommes capables de produire assez de fruits et légumes pour tout le monde. Si nous le voulions, nous pourrions en plus le faire en partie de manière gratuite.
En ce début de XXième siècle, la consommation de chair animale et l’ensemble de son processus, se retourne contre nous et provoque des ravages sur notre écosystème. « Tu as le droit de manger ça ? » est une mauvaise question. C’est juste que je veux manger des aliments faits pour mon organisme, qui me nourrissent sans me rendre malade. Et, en plus, il se trouve que c’est bien pour le climat, les sols, la biodiversité et donc notre avenir sur la planète.