Est-ce que ce sont les résolutions qui font démarrer une nouvelle période ou une nouvelle période qui nous fait prendre des résolutions ? C’est un peu le débat de la poule et de l’œuf. Ce qui est sûr, c’est que nous prenons régulièrement des résolutions, avec ou sans nouvel an, mais les résolutions échoueraient dans 88% des cas d’après une étude menée à Bristol. Faut-il renoncer à s’améliorer pour autant ?
Il reste quand même 12% des cas où les résolutions sont suivies d’effet. Les facteurs qui permettent d’améliorer cela sont le fait d’être soutenu (et donc d’en parler) et de n’en prendre qu’une à la fois. Les résolutions se préparent, s’anticipent. C’est l’écosystème qui est mis en place qui permet leur réalisation, pas seulement la volonté des uns et des autres.
Hier, j’ai dit à peu près entre les lignes ce que mes résolutions seront : « porter à bout de bras cette année 2016 » . Si c’est valable de manière collective, c’est aussi un gros challenge pour moi.
J’ai eu l’occasion de réécouter le discours de Kennedy We choose to go to the Moon :
Nous avons choisi d’aller sur la Lune au cours de cette décennie et d’accomplir d’autres choses encore, non pas parce que c’est facile, mais justement parce que c’est difficile. Parce que cet objectif servira à organiser et à offrir le meilleur de notre énergie et de notre savoir-faire, parce que c’est le défi que nous sommes prêt à relever, celui que nous refusons de remettre à plus tard, celui que nous avons la ferme intention de remporter, tout comme les autres.
Je n’ai pas prévu d’aller sur la Lune, pas plus sur Mars (hors de question que je prenne la place de Florence Porcel ;)), mais la leçon de JFK reste bonne. Un objectif, une résolution permettent de développer des compétences, de nouvelles habitudes.
Je ne vais pas détailler mes projets pour l’année, il y a encore 364 jours pour cela, mais, au cours des dernières semaines, j’ai commencé d’abandonner de vieilles routines qui, manifestement, ne fonctionnaient pas et j’en ai mis d’autres en place en prévision de 2016.
Pour être focus, j’ai suivi le conseil de Pierre-Olivier Carles et j’utilise maintenant Brain.fm. Je ne sais pas comment du son permet à ce point de changer notre état d’esprit, de limiter notre capacité à la distraction, au papillonnage et à la procrastination mais ça marche. Pierre-Olivier dit « C’est difficile à expliquer, mais j’étais vraiment dans le truc et je « déroulais ». » et c’est vraiment ça. Par contre, c’est puissant et à partir de deux ou trois écoutes dans la journée, ce truc me donne des migraines. C’est apparemment un symptôme connu, lié au niveau de concentration différent, qui se résout en partie en buvant de l’eau. Sérieusement, je n’avais jamais eu un tel mal de tête donc à consommer avec modération ;-) Espacées sur la journée, les séances de travail avec Brain.fm permettent de se mettre dans l’action par contre. La modification de l’état de conscience continue au delà de la session. Ah oui, c’est déconseillé d’utiliser Brain.fm en état de dépression.
Pour être efficace, je le dis assez souvent, je suis adepte de la méthode Pomodoro. Travailler par période de 25 minutes me parait correspondre à l’attention humaine, à notre physiologie. (On notera d’ailleurs que les sessions de Brain.fm sont de 30 minutes pour le travail et de 15 minutes pour le repos ;)). Mais Jeremiah Dillon, qui travaille chez Google, a proposé de travailler par demi-journée…. et en fait cela me parait être complémentaire avec la méthode Pomodoro ! J’ai donc commencé à remanier mes différents planning en m’inspirant de cela.
Pour l’inspiration entrepreneuriale, je lis et relis petit à petit La méthode running lean que j’ai eu la chance de gagner lors du dernier Web In Alps à Grenoble. C’est bien parti pour être mon livre de chevet ;)
2016 est une (nouvelle) année charnière (je crois qu’en fait il n’y a que des années charnières !) et il y a clairement des choses que je veux améliorer. Ma nouvelle organisation devrait permettre cela. Et vous, qu’avez vous prévu de rendre possible cette année ? Et comment ? ;-)
Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible.
(Saint Exupéry)
— Marc Hillman (@HillmanMarc) January 2, 2016