J’ai été voter ce matin, et j’ai glissé un bulletin dans l’enveloppe. J’ai hésité. J’ai failli ne rien mettre. Mais les bulletins blancs ne sont pas pris en compte.
Une mesure simple, pourtant, permettrait de le prendre en compte l’abstention : indexer le financement des partis sur le pourcentage de voix par rapport au corps électoral. Et l’argent non dépensée irait à l’aide au développement du dernier pays ayant fait sa révolution démocratique. Ca devrait obliger les partis politiques à se préoccuper de ce que pensent les non-votants et ceux qui votent blanc et nul, non ? ;-)
J’ai été voter ce matin parce que je préfère les urnes aux pavés, les processus démocratiques non-violents aux armes dans les rues. Alors j’ai voté. Pour quelqu’un qui ne défend pas les mêmes idées que moi. Pour quelqu’un pro-nucléaire, pour les autoroutes, contre les voies ferrées. C’était le cas des deux candidats.
Les candidats n’ont pas parlé – ou je ne l’ai pas vu, ce qui revient au même, du point de vue de l’électeur que je suis – des budgets départementaux comme les transports en commun, les collèges, l’aide sociale.
Bien sûr, les deux partis sont pour le développement de l’économie et de l’emploi. Mais je n’ai pas encore vu de parti politique vouloir plus de chômage. La question est sur le chemin à prendre, pas sur la direction.
J’ai quand même voté. Je ne vais pas m’étendre sur les particularités locales mais les logiques d’affrontement me saoulent ( « contre la politique (…) du gouvernement Sarkozy-Fillon » ou « l’adversaire, c’est la gauche revancharde »). L’intérêt général, ce ne sont pas des logiques d’affrontements.
Mais j’ai voté, parce qu’il y a aussi les élections sénatoriales dans quelques mois. Qu’il y a donc un enjeu national derrière ces élections locales.
Mais je me dis que ce système de vote à deux tours, avec des candidats qui campent sur les positions du premier tour, et donc sur des projets qui n’ont déjà pas retenu par la majorité des voix au premier tour, me semble devoir être changé.
Une petite idée pour cela :
- Indexer les remboursements de campagne, le financement des partis sur les résultats du premier tour ;
- Donner la possibilité à tous les candidats du premier tour de se présenter au second.
Cela devrait obliger les partis, à construire, à négocier avant, à reporter clairement les idées autant que les voix, pour que les gens se sentent représentés. Le sentiment d’absence de représentation est le pire qui puisse arriver à une démocratie.
A 17h, le Ministère de l’Intérieur tweetait ce taux de participation :
36,20 % : taux de participation métropole à 17h00 pour le 2d tour des élections #cantonales2011, contre 50,77 % au 2d tour 2008
Olympe tweetait quelques minutes après :
a voté. j’ai eu du mal à me motiver et je comprends ceux qui s’abstiennent. je voudrais voter POUR un programme plutôt que CONTRE.
Il est peut-être temps de faire quelque chose, non ?