J’ai été fan de Facebook. Deux billets, particulièrement, en vantaient les mérites :
- 4 raisons pour lesquelles être sur Facebook – 17 décembre
- un exemple d’utilisation de Facebook : le Wallace – 12 décembre
Mais, aujourd’hui, je ne suis plus du tout enthousiaste.
A titre personnel, je n’aime pas les changements de Facebook sur l’usage des données. Considérer que, par défaut, toute donnée personnelle est une donnée publique, accessible aux professionnels de la vente comme à mon voisin, mes collègues, me pose un problème. Ce n’est pas que j’ai grand chose à cacher, non, mais je ne souhaite pas forcément communiquer les mêmes informations à ma famille, à mes collègues, à un prospect, à un client, à mon médecin, à un politique, aux gens que je croise dans la rue, etc. On peut avoir plus ou moins besoin d’anonymat. La démocratie, c’est aussi une question d’anonymat. Si on vote, par exemple, dans un isoloir, c’est pour pouvoir être libre de ses choix, ne pas agir sous pression.
Mais, comme je l’ai dit, c’est à titre personnel. Alors, pour un usage professionnel?
Les jours de Facebook sont comptés. Les appels à quitter le réseau social sont de plus en plus nombreux. Que Wired le fasse est incontestablement un signe. Il y a quelques jours, je commentais la conférence TED de Simon Sinek en disant : « à la vue des valeurs du fondateur de Facebook, je ne parierais pas un penny sur la longévité du célèbre réseau social » et je signe toujours. Une alternative à Facebook va voir le jour.
Dans quelques années, on parlera de Facebook au passé, si l’on s’en souvient encore. Rejoindre Facebook maintenant, c’est rejoindre un réseau social sur le déclin, condamné.
Associer son image à celle de Facebook, maintenant, n’est pas anodin. Le bad buzz – je parle de celui autour des données privées – a commencé et, à moins d’en grand revirement de Facebook, il est loin de diminuer. S’associer à Facebook, c’est s’associer, aussi, à la manière dont l’entreprise gère les données personnelles.
Ceci étant dit, Facebook existe encore. Les utilisateurs n’ont jamais été aussi nombreux, le chiffre d’affaire sans doute jamais aussi grand, l’entrée sur le web par Facebook est bien une réalité pour de nombreux internautes. Il peut être stratégique, à un moment donner, pour un professionnel, de l’utiliser. J’imagine que, pour des évènements et périodes limités cela peut être pratique. Il peut aussi être stratégique d’être associé à un bad buzz, d’être montré comme rebelle, à contre-courant. Mais, vouloir construire sur le long terme avec Facebook me semblerait une erreur.
Un usage professionnel de Facebook est peut-être encore possible, mais de moins en moins, sauf pour les développeurs d’applications ou (et le must, c’est sans doute de faire les deux) les vendeurs de fichiers en tous genres, bien sûr.
Comment