Sur Twitter, chaque jour apporte son buzz, sa discussion dominante. C’est rendu visible, en partie, dans les trending topics mais aussi, et surtout, dans notre time line. Cela peut donner l’impression que Twitter n’a pas de mémoire mais j’ai l’intuition que c’est, au contraire, parce que cela crée de la connaissance individuelle et collective.
Retour en arrière. Souvenez vous, avant, on regardait la télévision pour s’informer et on déplorait le zapping de celle-ci: chaque jour un nouveau sujet, de nouveaux chiffres donnés par les journalistes, oubliés ensuite. C’est là qu’une émission comme Arrêt sur images, sur France 5, était indispensable et a vu le jour.
Mais nous entrons dans l’ère de l’internet temps réel. C’est la consécration du système wikipédien: le savoir est construit par la foule, il est complété, réfuté, analysé en « temps réel ». Si une information est fausse, appuyez sur F5 jusqu’à qu’elle soit juste ou corrigez là ;-)
Lorsqu’un ensemble de personnes se saisit, au même moment, d’un même sujet, cela permet à chacun d’acquérir un savoir. Lorsque le sujet est épuisé on passe à autre chose, pour progresser ailleurs.
Il est donc important de suivre et participer aux sujets du moment justement pour acquérir rapidement des connaissances supplémentaires. Entendons nous bien: je ne dis pas qu’il faut avoir la même opinion que l’opinion majoritaire, mais qu’il est important de pouvoir participer à l’édification des connaissances sur et autour du sujet.
Le plus compliqué est sans doute d’arriver à faire le tri entre toutes les informations, d’avoir assez de recul, d’esprit critique, tout en sachant aussi lâcher prise. Rien qui ne puisse s’acquérir avec l’éducation et l’expérience. Comme disait Montaigne, « une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine » , surtout pour pouvoir continuer à acquérir de nouvelles connaissances.