Les mondes 3D comme Second Life sont de plus en plus souvent appelés mondes immersifs, parce qu’ils nous permettent d’être plongés dans un environnement, avec tout ce qu’ils comportent de données, d’informations. C’est notamment pour cela que, lors du dernier VWCamp, j’étais plutôt partisan des navigateurs dans les mondes virtuels plutôt que l’inverse.
Hier, j’écrivais :
« Pour le bouillonnement des idées, des informations, difficile de trouver mieux que Twitter, par exemple, actuellement. »
Je me dis maintenant que j’avais l’intuition que nous étions immergé dans l’information. Les barrières entre les mondes synthétiques et le monde « réel » s’estompent peu à peu. Cela fait des années que, dans Second Life, les objets communiquent, par exemple.
Philippe Martin, en parlant de Paper.li, citait Michelle Blanc qui « décrivait Twitter comme une rivière qui s’écoule et à laquelle on s’abreuve de temps à autre » « et l’image me semble assez juste et elle est très féconde pour les analogies possibles :
- Boit on juste du bout des lèvres en se tenant sur la rive ?
- Comment fait on pour pécher la bonne information ?
- N’est il pas plus intéressant d’attendre que le courant ralentisse ou que l’eau croupisse pour plonger dedans et ne pas être emporté par le courant ?
- Comment ne pas être submergé et ne pas couler ?
Il y a quelques temps, on m’a fait remarquer que « comparaison n’est pas raison« , et c’est juste. Cependant, les questions qui me sont posées, dans l’accès à l’information et pour la veille, sont bien relatives à cela : gestion du temps, crainte d’être submergé, de ne pas savoir nager.
Le logo de Twitter est un oiseau. « Tweet » signifie, en français, « pépiement » ou « gazouillis » et, dans la basse-cour de notre timeline, on pépie, on gazouille, donc. Mais l’image ne correspond pas à celle du flux. Il y a du bruit sur la timeline, ça part dans tous les sens, l’information circule d’écran en écran.
Dans l’image de l’oiseau, c’est l’animal qui est au centre. On ne lui demande pas de voler pour gazouiller. Avec l’idée de rivière, c’est l’information qui est importante. On est dans le flux ou sur la rive. On participe en aidant l’eau à couler, ou pas. Ne rien faire c’est participer à son arrêt, d’ailleurs.
J’ai l’impression que l’oiseau de Twitter se mue petit à petit en animal aquatique. Il me semble qu’il faut plonger dans le flux, en faire partie. On ne peut pas être isolé, de toute façon. La question est de savoir comment on se meut dedans.
Lorsque Twitter est en panne, l’imagine d’une baleine – la « failwhale » – apparaît. C’est, justement, un être qui devrait être à l’aise dans l’eau. Mais, dans l’infographie, des oiseaux viennent la soulever. Elle est lourde, empêtrée dans l’information. Alors, le nouveau logo de Twitter devrait il plutôt être représenter un dauphin ? Et vous, vous nagez ?
I adore folks that write blogs, it is really hard to have that method of understanding just about any way. Perfect work.