Il y a quelques temps, dans une réunion, nous discutions de l’utilisation de Twitter, des flux RSS, de la veille. Une des personnes présentes dit qu’elle passait deux heures par jour à faire de la veille, à la partager. Cela me semble une durée normale. Par contre, pour une autre personne, cette durée, quotidienne, semblait énorme.
Et, d’un certain point de vue, c’est vrai qu’elle l’est. Deux heures par jour, c’est 14 heures par semaine. Ce sont deux jours de travail consacrés à de la veille. En période de pleine production, cela peut sembler irréaliste.
Instinctivement, nous faisons de la veille, de toute façon, en regardant les journaux, en interrogeant les gens dont nous sommes proches pour savoir ce qu’ils font, en regardant des émissions télé, en nous intéressant au monde. Alors pourquoi ne pas nous intéresser aussi à ce à quoi nous passons la plus grande partie de notre vie éveillée ?
Un temps de veille est indispensable. Veiller, c’est préparer l’avenir, c’est être attentif aux tendances, aux innovations. A chacun de définir quels sont ces centres d’intérêt, sa façon de faire mais il me semble qu’il est important de rationnaliser son temps de veille un minimum. Pourquoi ?
1. Pour en avoir conscience ;
2. Pour comprendre que la veille est nécessaire ;
3. Pour la prendre en compte dans son travail ;
4. Pour mettre en place des moyens de toujours mieux veiller.
Faire de la veille demande du temps, mais peut aussi en faire gagner, peut permettre de nouer des contacts si la veille est partagée, peut permettre de trouver de nouvelles idées, peut permettre de mieux comprendre l’évolution d’un marché, d’une activité… Alors, oui, veiller demander du temps, mais comme de dormir. Et, pourtant, nous acceptons de dormir quotidiennement ;-)
Et clairement, faire de la veille est tout aussi important que de dormir, dans nos professions à la croisée des technologies.
J’ai bossé dans des agences où l’on me ‘reprochait’ mon temps de veille et où la politique était d’attendre les besoins d’un client pour se renseigner sur une techno. Droit dans le mur… :)