La première chose à faire lorsqu’on veut réduire ses déchets, à mon avis, c’est de le vouloir et de se mettre en position pour vivre sans.
Lorsque j’ai emménagé dans un mon appartement murétain, j’ai supprimé toutes les poubelles. Si les déchets ne doivent pas avoir de place, pourquoi des conteneurs qui doivent les agréger en auraient ?
J’ai ainsi eu, pendant plusieurs années, des poches qui se promenaient dans l’appartement. J’ai fait des déchets un problème, un motif quotidien de réflexion et, parfois, d’énervement. J’ai déménagé sans trouver plus de solution à cette question.
Mais, après plusieurs années, je ne peux que constater que je produis moins de déchets. Je fais des choix pour ne pas me retrouver encombré .
J’ai lu, il y a longtemps, le livre de Béa Thomson (j’en ai parlé quand j’ai parlé de frigo) et retenu plus ou moins ses 5R, Refuser, Réduire, Réutiliser/Réparter, Recycler et Composter. C’est loin d’etre facile.
Il est certain qu’avoir un potager est un grand pas. Cela permet de réduire énormément ses déchets car les déchets végétaux terminent directement au compost ou sur les buttes. Si mon été au jardin fut un échec total du point de vu de l’autonomie, ce fut un succès criant pour les déchets. D’un coup, je me suis retrouvé avec des poubelles diminuées d’un tiers.
Il y a, ensuite, des choix à faire. Je consomme, par exemple, de moins en moins de yaourts (vegans, évidemment) ou desserts en pots non recyclables. Je ne me l’interdis pas mais j’essaye de faire la balance entre l’intérêt gastronomique, nutritionnel, et l’impact produit par ce contenant à usage unique. C’est plus compliqué avec les desserts à base de chocolat, ne nous le cachons pas ;-)
Je produis encore des déchets. Vivre dans une ville comme Toulouse, où il y a des magasins comme Ceci & Cela mais aussi des parties vrac chez Bio C Bon, Biocoop, Carrefour m’aide clairement.
Ce qui est intéressant, c’est qu’en réduisant mes déchets non recyclables j’ai aussi fortement réduit les déchets recyclables puisque beaucoup d’emballages sont en carton.
Mais aujourd’hui, j’en suis encore à un sac par mois. J’écris la date de mise en service dessus pour mieux prendre conscience de ce que je fais, pour lui donner une temporalité. J’en parle sur Instagram. Je me dis qu’il est important que je ressente la pression sociale.
Et toi, que deviennent tes déchets ? Des fleurs ou des légumes ?