Il y a quelques jours, en regardant un tweet de Marie-Cécile Godwin Paccard, je me suis aperçu qu’elle faisait le lien entre Mastodon (j’en ai parlé il y a un peu moins de 3 ans) et Twitter grâce à une recette IFTTT.
Grâce à un tweet de @mcpaccard je découvre qu’il existe des recettes pour #Mastodon sur #IFTTT 😀https://t.co/urH87ApQlr
— Philippe Couzon Ⓥ (@pcouzon) March 2, 2020
Je me suis reconnecté à Mastodon.
Redécouverte de Mastodon
En train de faire le tour des nouveautés de Mastodon : profils, discussions en cours sur les instances… J’adore :) J’étais où ces 2 dernières années ?
— Philippe Couzon Ⓥ (@pcouzon) March 2, 2020
Synchronisation de Twitter et Mastodon…
Je n’ai pas réussi à faire la connexion via IFTTT. Mais, grâce à Mehdi Arfaoui, j’ai découvert moa.party qui permet de connecter Twitter, Instagram et Mastodon. Il m’a fallu quelques tests pour éviter que tweets ou toots bouclent entre eux (attention aux autres connexions automatiques ;-)). Si tu me suis sur l’un ou l’autre réseau social, tu as dû t’en apercevoir.
… alors que d’autres migrent
Si j’ai pu tomber sur moa.party, c’est que, depuis le début de la semaine, il y a beaucoup de nouveaux arrivés sur Mastodon, et donc beaucoup de conseils et bienveillance, suite à la suite de la migration du journaliste Olivier Cyran.
D’après ce que j’ai compris (mais je ne retrouve plus les sources et le compte Twitter du journaliste est désactivé), cela part d’une réflexion autour de l’arrivée d’un investisseur proche de Trump dans Twitter.
Deux univers, même contenus.
Il y a une large porosité entre les contenus de Twitter et de Mastodon. Ils sont largement répliqués, dupliqués. Au départ, je ne trouve pas très lisible de voir des contenus automatiques venant de Twitter. Mais, sur Mastodon, on peut appliquer des filtres sur sa timeline (et même décider de la durée des filtres… par exemple si on veut seulement enlever les références à un match le temps d’une soirée). Mon fil me va maintenant bien.
Après quelques jours, je tweete ou toote indistinctement de Twitter (web, Tweetdeck, application) ou Mastodon (web ou l’application Tusky). Les tweets / toots sont dupliqués dans les différents univers. Les RT (sur Twitter) ou boosts (sur Mastodon) sont propres à chacune des plateformes. Deux communautés ? Je ne sais pas. Pas encore, je ne suis justement pas divisé en deux. Et je me souviens qu’il y a 3 ans déjà, nous aimions dire que la plateforme à l’oiseau n’était qu’une instance parmi d’autres, qui un jour finirait par se fédérer. En attendant, le nombre d’utilisateurs continue d’augmenter. Quand je me suis inscrit l’instance mastodon.social, nous étions 60000. Maintenant, presque 500 000. Plus intéressant, le nombre d’instances et de projets à fédérer augmente. Même Instagram a son équivalent décentralisé avec Pixelfed.
Alors pourquoi Mastodon ?
Malgré des choses similaires, Twitter et Mastodon c’est deux salles deux ambiances. Sur Mastodon, on est encore dans le 1er âge, celui de la bienveillance, des gens qui se disent bonjour, qui argumentent, s’écoutent. On avait ça au début du web, des blogs, des réseaux sociaux. C’est donc dû pour une partie à la jeunesse du réseau mais surtout parce que le système de modération des instances est différent. Lawrence Lessig a écrit « code is law« . Avec Mastodon, le code protège.
Content is king
Ce qui manque sur Mastodon, de mon point de vue, c’est du contenu spécifique. Plus d’utilisateurs qui dupliquent du contenu ne peut pas suffire. Si tu me lis, si tu as lu jusqu’ici, je me dis que Mastodon t’intéresse un peu. Le fédiverse n’attend que toi, rejoins nous, il y a un nouvel Internet, un Internet décentralisé, à construire ;-)
Photo de l’éléphant par Sasin Tipchai de Pixabay
Musique par DeLaurentis, qui intervient lors du prochain TEDxToulouse.