Des robots vont arriver dans les gares, avec iDTGV. On ne peut pas dire qu’ils soient plus efficaces que des distributeurs automatiques mais ils sont indubitablement plus funs. Les robots prennent la place d’autres machines, plus vraiment celles d’êtres humains.
Malgré ses yeux kawaii, Buddy n’est pas un robot humanoïde. Il parle mais n’a pas de jambes. Son visage peut disparaître pour laisser place à un écran. C’est un robot, un robot compagnon, un compagnon simplement. Pourra-t-on avoir un jour des relations avec un robot comme avec une personne ?
Je regarde actuellement la série de science-fiction Voyager. L’action se déroule majoritairement au XXIVème, dans l’univers Star Trek. Le médecin de bord du Voyager est un programme, un Hologramme Médical d’Urgence. C’est donc un robot, doté d’algorithmes.
Le HMU est un robot médical standard. Son action est normalement limitée puisqu’il devrait être là juste dans l’attente d’un médecin « vivant ». Mais le Voyager est expédié très loin de la Fédération des Planètes Unies et le seul médecin à bord est ce HMU.
Alors qu’un HMU aurait seulement dû avoir des expériences
dans le cadre de l’infirmerie, liées à son expertise médicale, le Docteur est contraint de nouer des relations avec ses compagnons d’infortune. Et cela change tout. Il devient une personne parce qu’il a des relations et souvenirs propres. Il a des amis.
Certes, c’est une fiction. Mais les robots vont faire partie de nos vies. Nous allons leur parler. Ils vont nous aider. Nous allons leur faire confiance.
Au début, ils seront interchangeables. Leurs mémoires, leurs algorithmes seront centralisés, comme pour Alexa. Mais les uns et les autres vont finir par garder des souvenirs, interagir en fonction d’eux. Les chatbots commencent à pouvoir prendre en compte les informations précédemment données. Et puis ils apprendront, en fonction de ce qu’ils auront à faire. Ils se singulariseront. Ils deviendront des individus synthétiques, donc des personnes. A quel moment les débrancher deviendra-t-il un crime ?
J’ai grandi avec les livres d’Isaac Asimov. J’ai vu je ne sais combien de fois, L’Homme bicentenaire. Les robots sont pour moi signes de progrès. Ils sont positifs.
J’ai adoré Her. J’ai du coup du mal à voir la menace Skynet comme crédible et HAL n’est qu’un mauvais personnage de film d’horreur glacé plus que glaçant (#TeamAsimov… ;)). Et j’ai encore plus de mal à comprendre la crainte que peut susciter l’apparition de robotos dans nos vies
Certes, nous n’avons pas encore implémenté les Trois Lois et certains militaires ont envie de filer des armes à des robots, mais pourquoi craindre que des programmes deviennent autonomes, développent des relations, deviennent des individus et fassent partie de nos vies ?