Lors de l’état des lieux, le gars de l’agence immobilière m’a demandé si le frigo de l’appart fonctionnait. Je lui ai dit que je ne l’utilisais pas. Ça l’a surpris.
– Comment faîtes vous pour manger ?
– Je mange des produits frais.
Ça fait un peu plus de 3 ans que je n’utilise plus de frigo. J’ai débranché mon frigidaire (oui, c’était sa marque !) quelques mois avant que j’entame ma transition vers le véganisme. C’était peut-être une étape, d’ailleurs, ou pas.
J’ai débranché le frigo parce que je n’y stockais que des salades et légumes, que la condensation m’obligeait à le dégivrer toutes les 3 semaines. Lors de la journée de dégivrage, les fruits et légumes restaient à l’air libre… et en fait je pouvais tout aussi bien les y laisser en permanence.
Durant les deux années passées dans mon précédent appartement, il m’est tout de même arrivé de rebrancher le réfrigérateur – qui était fourni – deux ou trois fois par an : pour faire des nice creams ou mettre au frais quelques bières. Mais son utilité n’était clairement pas quotidienne alors que la place prise par l’objet était celle d’un meuble.
En réfléchissant à l’entrevu avec l’agent – et en parlant -, cette semaine, je me dis que j’utilise, de fait, toujours des réfrigérateurs : ceux des magasins. Si je veux un dessert à base de soja, donc conservé à mois de 6°C, il me suffit d’aller au supermarché au bout de ma rue. C’est la même chose pour une bière fraîche. C’est l’avantage de vivre en ville et de vivre en période de paix dans une économie prospère. Il y a une économie d’échelle. Un frigo par personne est aussi inutile qu’une voiture par personne puisqu’on peut mutualiser cela.
Je lis actuellement
Pour moi, ces deux livres se complètent car ils parlent, de manières différentes, du consumérisme, de l’abondance que nous avons, du gaspillage que nous faisons. Ce n’est pas un hasard s’ils arrivent en pleine crise écologique. Dans mon histoire personnelle, avec le déménagement et une nouvelle vi(ll)e, ça tombe plutôt bien aussi.
Et dire que ça a commencé parce que je me suis aperçu que je pouvais laisser des salades à l’air libre !
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