Tu sais, je suis comme toi, je suis choqué. Je regarde ma timeline sur Twitter, je regarde les chaînes d’infos, j’écoute à nouveau la radio. J’écoute, je regarde, je partage. Comme toi, je suis écœuré par la polémique sur une manifestation. Ce n’est pas aux partis politiques d’appeler à manifester. La République n’est pas en danger. Une poignée de connards, une poignée d’assassins tue et prend en otage, tue et prend notre attention en otage. Mais ce n’est pas la première fois. Souviens toi, avant il y avait l’ETA, Action Directe, et tout un tas d’autres groupes qui pensaient qu’il fallait recourir à la violence. Et puis, des fois, il y avait juste des bandes qui voulaient de l’argent. Leur idéologie importe peu. La République n’est pas en danger. C’est juste une poignée de connards, une poignée d’assassins qui tue et prend en otage.
Tu sais, je vais comme toi, je vais choqué, alors j’apprécie que tu sois là, j’apprécie qu’on puisse parler. On reparlera peut-être de tout cela plus tard. Là, ce qui importe, c’est qu’on soit là, dehors, debout, dans la rue, dans les transports, chez nous, au travail ou ailleurs. Là, ce qui importe, c’est qu’on sente cette fraternité, qu’on se regarde différemment, sans tout amalgamer, qu’on se prenne dans les bras, qu’on passe du temps ensemble, en toute fraternité, que quelques mots permettent de tout résumer, mais, surtout, qu’on puisse parler.
Tu sais, je suis comme toi, je n’ai jamais autant tweeté. Alors que je suis attaché à la laïcité, que je n’ai pas l’habitude de retweeter les curés, voilà que j’ai beaucoup retweeté des actions de musulmans parce que, comme toi, je suis choqué que certains s’attaquent à des lieux de cultes, à des des personnes, et cela au nom de la laïcité. Ils osent tout, c’est à ça qu’on les reconnait.
Tu sais, je suis comme toi, je suis choqué, je suis Charlie.
Bon, si doit commencer à tous se prendre dans les bras, pour faire 100 mètres, on va y passer la journée ((: #Pardon.
Mais, oui… c’est ça, c’est l’idée. Malheureusement, c’est pas gagné. On peut, on doit y croire.
Que va-t-il se passer dans quelques jours quand les politiciens auront repris le débat, quand les clans et les barrières se seront remises en place ?
Quand à gauche, à droite, à l’extrême, on reprendra ce débat qui divise, et détruit chaque jours nos valeurs ?…
Une question me hante. Et après ?