La neige tombe depuis ce matin sans discontinuer. Elle oblige à modifier ses habitudes.
Des classes sont fermés, les transports scolaires ne fonctionnent plus. On annule des rendez-vous, des ateliers, des salariés ne peuvent pas se déplacer, il faut voir comment on peut remplacer les uns et les autres, comment on peut faire autrement.
L’humain revient au centre des préoccupations. Lorsqu’on annule un rendez-vous, c’est bien souvent une question de survie, de prudence. On ne veut pas risquer – ou faire risquer – un accident, on tient à ce que tout le monde rentre indemne. Et tout le monde le comprend.
Les camions ne peuvent pas circuler depuis hier soir. A Vienne, des magasins commencent à manquer de certains produits frais. La logique du « zéro stock » est une hérésie lorsque la neige est là.
L’économie « réelle » tourne au ralenti. Pas bon pour les soldes, sans doute, ça. Les gens n’ont pas vraiment envie de sortir, glisser sur le trottoir ou la route. Et pour les livraisons, les trains, il faudra attendre que la situation se calme.
Pendant ce temps, sur le Net, les ventes de produits virtuels peuvent continuer. Twitter, Facebook, Skype, le téléphone, les blogs, forums, les sites web sont toujours là. On a toujours aussi chaud sur Second Life. Il n’y a aucun raison d’arrêter sa veille, ses discussions. Et puis, puisqu’on est bloqué chez soi, le Net nous relie au monde, nous relie entre nous.
La neige rend encore plus évidente la nécessité de l’économie et des échanges numériques. Pour autant, cette magique matière a aussi des avantages. Et, j’espère qu’elle s’arrêtera un moment de tomber pour que nous puissions faire de la luge et des bonshommes de neige avec les enfants demain :-)