Londres 2012, 30 juillet. L’escrimeuse Shin A Lam est en demi-finale. Il reste une seconde. Le chrono est arrêté. Son adversaire est Britta Heidemann. Shin A Lam est quasi qualifiée.
Le chrono est déclenché… et elle est touchée ! Britta Heidemann passe en finale mais l’entraîneur sud-coréen dit son désaccord : il n’est pas possible en une seconde de toucher. La Corée du Sud pose réclamation et pendant ce temps, Shin A Lam reste sur la piste.
Elle n’a pas d’autre choix si elle veut contester la victoire. Cela dure près d’une heure. On ne sait plus ce qu’il se passe. Lourd silence dans les gradins, entrecoupés d’applaudissements. Comme la plupart des Jeux, c’est retransmis en streaming. On ne voit que Shin A Lam sur la piste, assise, le visage dans les mains.
Sur Twitter, l’information s’est vite propagée. Le désespoir et les pleurs de Shin A Lam sont filmés, les internautes parlent, veulent comprendre. La confusion est la même sur place que sur Twitter. Le recours ayant échoué Shin A Lam sort sous les applaudissements.
L’organisation et le public ont fait preuve d’un immense respect face à la situation de l’athlète. Elle aurait mérité la finale. Quelques minutes plus tard, dans la petite finale; elle échoue à monter sur le podium.