Il ne doit pas être facile d’être Community Manager à l’UMP en ce moment. Le CM veut rassembler, faire circuler la parole, remonter les informations, agir positivement… Depuis plus d’une semaine, le parti vit une crise profonde mais que se passe-t-il pour l’UMP ? Je ne vais pas entrer dans la guerre des chefs actuelle, essayer de savoir qui a gagné ou pas. Par contre, j’ai regardé l’activité du compte Twitter et de la page Facebook de l’UMP.
Les deux publient les mêmes choses :
On voit clairement que Copé est désigné comme « ‘Président de l’UMP« . Sur Twitter, on voit que le compte a retweeté Copé le 20 novembre avec le mot « résister ».
Les médias sociaux portent donc la parole du président désigné par les commissions du parti, sans tenir compte de la politique, des militants ou même de la fracture qui s’opère. On dit souvent que l’histoire est écrite par les vainqueurs. Là, c’est pris à rebours : c’est l’histoire racontée qui tente de le désigner. Pourtant, pour le moment, on ne peut pas dire qu’il y ait consensus. On le voit dans les commentaires sur facebook. Alors, que pourrait faire l’organisation UMP sur Twitter et Facebook ?
J’ai cru que les choses allaient s’améliorer lorsque, ce matin, l’UMP a parlé du ministre du redressement productif. L’opposition peut en effet se rassembler contre le gouvernement. Ce n’est pas clivant. Mais le dernier tweet reparle de Copé. Pire : Fillon n’est jamais cité et la page facebook de Fillon n’est pas likée par la page UMP – pas plus que celle NKM, par exemple. Tous les cadres du parti ne sont pas logés à la même enseigne. Cela dit beaucoup. La « communauté UMP » n’est déjà pas prise en compte dans sa diversité. Je ne sais pas comment c’était avant aujourd’hui. Peut-on dire que la gestion des médias sociaux acte déjà la scission ? Je vous laisse juge.
Que pourraient faire les comptes UMP sur les médias sociaux pour rassembler ?
- Laisser les comptes de Copé et Fillon parler de cette élection.
- Parler d’autre chose (l’actualité gouvernementale, législative, internationale est suffisamment riche !)
- Ne pas exclure de l’organisation les opposants internes dans les propos, donc afficher tout le monde sur Facebook.
- Mettre en avant ce qui fait consensus.
Mais peut-être ce qui est recherché est l’allégeance et non le rassemblement.
Belle analyse d’une gestion de crise interne qui doit aussi êtres maitrisé sur les réseaux sociaux.
Pierre
Merci Pierre :)