Ma première opération de buzz, je l’ai faite à l’école.
A l’époque, j’écrivais dans le journal du lycée. Ca ronronnait, on s’ennuyait. Nous avions envie de débats, de ne pas être les seuls à parler… Mais nous n’avions pas de contradicteurs.
Une idée germa: être nos propres opposants.
Nous nous attelâmes à la tâche: articles extrêmement critiques sur nous, une nouvelle maquette, des pseudos, mise en place d’un réseau de distribution parallèle au premier, dans le plus grand secret.
Nous avons convaincu le proviseur de nous laisser faire et, un jour, je suis rentré en classe de fort mauvaise humeur. J’ai annoncé, aux personnes qui s’inquiétaient de mon état qu’il y avait un nouveau journal qui allait sortir, que je ne savais pas ce que c’était, mais que c’était apparemment pas bon pour le journal en place.
Lorsque le journal n°2 fut distribué, le journal n°1 reçu énormément de soutien, des élèves d’abord, mais aussi d’enseignants qui, auparavant, nous critiquaient. C’était totalement inattendu et nous amusa beaucoup! Nous avions réussi notre « coup » au delà de nos espérances: on parlait du journal, on sortait de la routine, on faisait émerger une réflexion sur ce que devait être un journal.
Nous révélâmes, évidemment, ensuite, la supercherie toute potache – et mes talents de comédien furent salués :p