Depuis le début de l’année, deux personnes m’ont rappelé que je les avais aidé.
L’une, une ancienne collègue, m’a dit qu’il y a près de 10 ans, en une heure, je lui avais fait comprendre comment fonctionnaient les accents en français. Elle utilise maintenant l’écrit quotidiennement et réfléchit à la création de sa deuxième boite :-) L’autre m’a rappelé que je lui avais appris à skier.
Le point commun entre ces deux personnes, c’est que je ne me souviens pas de ce que j’ai pu faire exactement.
Je me suis senti un peu gêné lorsqu’elles m’ont remercié. Mais, surtout, je me suis dit qu’il n’est pas possible d’évaluer l’impact d’une action, d’un coup de pouce qu’on donne. On ne se rend pas compte, en le faisant, de ce que cela peut se produire. Et c’est tant mieux, sans doute.
Peut-être que le coup de main qu’on va donner n’aura aucune importance. Mais c’est important de le faire. Le plus petit geste – une heure, ce n’est rien! – peut apporter un plus. C’est comme cela que les choses avancent, que le monde s’améliore, que, les uns et les autres, nous nous construisons, grâce à l’aide que nous donnons et recevons.
J’ai eu la chance que deux personnes me disent en quoi j’avais pu les marquer, sans doute parce que du temps s’est écoulé. J’ai conscience que c’est inestimable. Il est rare qu’on puisse voir le fruit de ce qui a été semé en matière de formation ou d’éducation. Et ça oblige à être humble aussi car, finalement, ce temps donné est infime et que ce n’est pas nous qui le faisons fructifier.
Très bonne observation. C’est amusant parce que j’ai en préparation un billet sur l’idée de se rendre utile aux autres quand on blogue…