Je n’ai dit qu’un mot de la série Sense8, en août 2015, lors de sa diffusion sur Netflix : c’était, pour moi, la première véritable fiction globale, se passant sur tous les continents à la fois, dans différents milieux, avec différentes sexualités, traitant chacun de manière égalitaire.
L'épisode spécial Noël de #Sense8, c'est demain. pic.twitter.com/sm8sy2xBn6
— Netflix FR & BE (@NetflixFR) 22 décembre 2016
Netflix a mis en ligne vendredi soir un nouvel épisode de 2 heures, unique, en attendant la suite de mai 2017. C’est un épisode de Noël, un « pansement pour les fêtes » comme dit Ecran large.
On retrouve ce qui a fait le succès de la première saison : esthétique des corps, des couleurs, des orgasmes et, évidemment, les dialogues intimistes entre les différents personnages. Il y a un an et demi, c’était nouveau, surprenant, imaginatif. Les tours de force de mettre à chaque fois les personnages dans des décors naturels, sur chacun des continents, sont maintenant la normalité, impressionnent moins mais restent carrément efficaces.
Sense8 me semble emblématique de l’époque actuelle : grâce à l’Internet, nous acquérons des compétences, des connaissances, que ce soit pour cuisiner, faire de l’origami, bricoler, apprendre l’histoire, se soigner, vivre.. Sense8 ne fait que porter cela, de manière sublime, jusqu’au niveau de l’expérience sensorielle. Avec le transhumanisme ou les objets connectés, nous parviendrons bientôt à quelque chose s’en approchant.
Sense8 est un mythe, peut-être véritablement le premier du XXIème siècle qui montre ce que l’humanité pourrait être. Ce serait trop facile de dire que c’est une série pour les générations Y ou Z parce que j’y suis aussi sensible… et d’après le hashtag #Sense8 sur Twitter, je ne suis pas le seul ;-)
Sense8 est la série d’une époque plus que d’une génération, qui veut apporter une réponse relationnelle, mais individualisée et intime, à la solitude des êtres, entre Les Valseuses, Hartley et L World : à être connectés, loin de tous nous ressembler, nous nous enrichissons individuellement et pouvons même affirmer nos différences. Et ça me semble pas mal comme conte de Noël. A découvrir absolument si vous ne l’avez pas déjà fait !