Quand on précise qu’on est végétalien, il arrive qu’on nous demande pourquoi on ne consomme pas de laitages. Puisque le végétalisme serait avant tout une position éthique, on nous oppose que prendre le lait à la vache ne la ferait pas souffrir.
Nonobstant la pratique industrielle actuelle, ce n’est pas le lait de la vache qu’on prend : comme pour l’humain, le lait maternel de vache est destiné à son petit, veau ou génisse. Le « lait de vache » est plutôt le lait du veau ou de la génisse donc. Consommer du lait concourt au système qui sépare les vaches des veaux et envoie les veaux à l’abattoir pour être tués. Boire du lait ou consommer de la viande fait partie du même système.
Avons besoin de consommer du lait provenant de vaches ? Non. L’humain a besoin d’un apport supplémentaire de protéines lorsqu’il est en pleine croissance. Le lait maternelle est là pour cela. Est-ce qu’il suffit ? Bonne question. Mais ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas besoin de doubler notre taille entre 20 et 70 ans.
Boire du lait a quelques inconvénients :
- Le cancer de la prostate « frappe statistiquement davantage les hommes restés grands buveurs de lait jusqu’à l’âge mûr » (source) ;
- « certains suspectent la consommation laitière de favoriser ou d’aggraver des affections variées, depuis la migraine jusqu’à la maladie de Parkinson, en passant par les rhumatismes. On a aussi remarqué que la Finlande, premier consommateur de lait au monde, détient aussi le record du diabète de type 1. » (source)
- Alors que le lobby laitier dit que le lait serait source de calcium, le journaliste Thierry Souccar reprend des constatations de l’OMS : « les pays qui consomment le plus de produits laitiers détiennent les records mondiaux de… fractures du col du fémur ! » (source)
- « Consommés aux doses officielles, les laitages abaissent notre niveau de vitamine D, substance connue pour ses effets anticancer. » (source)
- Sans compter que « pour la majorité d’entre nous, porteurs de gènes venus du fond des âges, le lait est encore un intrus: 75% des habitants de la planète ne le digèrent pas. » (source) Ces différences ne sont pas seulement entre différents continents, l’Europe et l’Asie par exemple : « en Europe il subsiste un fort gradient entre le Nord des buveurs de lait et le Sud, qui ne le supporte pas faute de pouvoir le digérer. Le nord et le sud de la seule Italie affichent sur ce point un contraste particulièrement frappant » dit l’épidémiologiste Philippe Froguel. Il indique qu’ « une sorte de tolérance s’est développée parmi les tribus d’éleveurs de certaines régions du monde, il y a environ 10.000 ans » et parle de coévolution entre ces humains et les vaches. Mais cela ne concerne que les tribus qui élevaient des vaches et « ont conservé dans leurs intestins la présence de la lactase, l’enzyme des nouveau-nés qui permet de métaboliser le lactose – le sucre du lait. ». Les individus ne pouvant pas se contenter de lait mourraient. (source) Nous ne sommes plus dans cette époque.
La composition du lait de vache est faite pour sa progéniture. Les humains ne sont pas des veaux donc n’ont pas besoin de lait. C’est assez simple à dire, à comprendre, il me semble. Et donc voilà pourquoi je ne consomme plus de produits laitiers.