J’ai travaillé de nombreux de dimanches, dans mes différentes vies professionnelles. D’ailleurs, quand je recevais une solde, qui n’était qu’un revenu minimum vital, j’étais même payé ce jour là, que je travaille ou pas, puisque la solde était lissée sur les 30 jours du mois.
Pourtant, le dimanche est un temps particulier : celui de la socialisation, celui de la famille, celui où on ralentit, celui du répit parce que cela laisse le temps de finir les choses, puisque officiellement personne ne travaille. C’est pratique, le dimanche. C’est un temps où on récupère, où la société entière se pose. Ce n’est pas un hasard si, en France, les élections sont le dimanche. C’est un temps qui est consacré à chose publique, au bien commun. Le dimanche, c’est ce qui permet de faire société.
Je n’arrive pas à comprendre ce qui peut justifier la généralisation du travail marchand le dimanche. C’est juste un déplacement de la consommation – hors cas des activités touristiques – mais, par contre, cela met en péril les commerces, tenus par une ou deux personnes, qui ne pourront pas s’aligner sur l’ouverture 7/7.
A un an de la conférence sur le climat de Paris, alors que celle de Lima qui vient de se terminer a dû arracher un accord a minima, il est hallucinant que le débat français porte uniquement sur la consommation de biens pour relancer l’économie. C’est so 20th century !
Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche et j’espère que vous continuerez à en faire un jour des possibles, un jour pas comme les autres !