Un militant de Greenpeace vient opportunément d’atterrir dans une centrale en parapente en déposant un fumigène sur le toit d’un réacteur nucléaire. Bien sûr, la « menace » n’en était pas vraiment une et on peut imaginer que les responsables de la centrale ont ajusté leur réponse à cela. Cependant, cela repose la question de la sécurité nucléaire, au matin du grand débat de l’entre-deux tours.
Il n’existe pas de nucléaire sûr. Les centrales nécessitent donc un système étatique fort pour le contrôle, parce que les déchets et les risques portent sur des siècles.
Le nucléaire n’est pas un débat gauche/droite mais une question entre les partisans d’un État fort, militarisé, sécuritaire, administratif et procédural et ceux qui veulent un moindre pouvoir et contrôle de l’État.
Je me demande encore comment l’UMP arrive à défendre le nucléaire tout en prônant une diminution des dépenses publiques alors que le nucléaire engage sur des décennies voire des siècles.
Le PS ne se prononce pas contre le nucléaire mais pour la diversification des sources énergétiques. Ce n’est pas tout à fait la même chose si la consommation d’énergie continue d’augmenter.
Est-ce que l’action de Greenpeace va changer quoi que ce soit au débat de ce soir ? Peu probable mais si les deux candidats pouvaient commencer à prendre en compte le risque nucléaire, un tout petit peu, ce serait déjà une bonne chose à mon avis…