Quand on est community manager, on ne parle pas en son nom. On a un masque, une autre identité, pour plein de raisons (parce qu’on n’est pas toujours seul, qu’on s’efface et que c’est normal…). On parle avec ses tripes, on suit des procédures, on utilise parfois la première personne mais c’est un « je » de rôle.
On s’investit, sur ces comptes, d’une façon ou d’une autre. Le « je », un « je » transpire. Pas forcément nous (moi), mais une identité, mélange des community managers, des procédures (les procédures, ce sont des exosquelettes qui aident)…
Quand j’écris ailleurs, j’écris moins ici. Même si je passe une part importante de mes journées devant des écrans, je n’écris pas toujours sur Twitter ou Facebook, pour moi, loin de là.
Pourtant, le ou les « je » que je suis ailleurs ne sont pas moi. Comme les autres Community Managers ne sont pas les marques aux noms desquelles ils parlent.
« Je » est un autre, pas un total étranger, mais une connaissance, une personne qu’on apprend à connaître à mesure qu’on le construit, qu’il prend forme en fonction des différentes contraintes de la marque, du marketing, de la stratégie.
J’ai souvent fait le lien entre l’animation socio-culturelle et le Community Management. Il y a aussi un lien avec la comédie. On fait parfois des choses qu’on ne ferait pas en son nom. Mais, quand on joue un rôle, le mieux est de le jouer à fond !
« Je » est un autre, donc, mais ce n’est pas grave, c’est sans doute, d’une certaine manière, la même chose dans bien des métiers. Le meilleur moyen de se souvenir de cela, comme Community Manager, me semble être d’être derrière plusieurs masques. Mais cela fera l’objet d’un autre billet… ou pas ;-)
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