Durant mon séjour parisien, j’ai logé près du périphérique. 24h/24, de la fenêtre, je pouvais entendre le flux continu de voitures. Lorsqu’il n’y a pas de bouchon, les voitures roulent vite, très vite ! S’il y avait une pénurie de pétrole, les conducteurs ralentiraient pour économiser le précieux carburant, mais cela ne semble pas le cas. La couche de pollution sur Paris est, aussi, impressionnante – pour moi en tout cas – de bon matin.
Pourtant, je suis passé régulièrement près d’une station service. J’ai vu les queues, l’attente et la patience des automobilistes pour faire le plein, le besoin de l’essence. J’ai aussi discuté avec une personne qui ne pouvait pas emmener ses enfants en vacances faute de carburant. A Vienne, la semaine dernière, j’ai aussi lu que des cours étaient annulés parce que des profs n’avaient pas pu venir. Il y a bien pénurie, les industries liées au pétrole sont aussi touchées.
La pénurie d’essence, provoquée d’abord par l’affolement, pourrait être l’opportunité de réfléchir à des alternatives, de modifier le fonctionnement des organisations. Je pense, bien sûr, au développement du télétravail. Mais aussi au développement des transports collectifs, de l’auto-partage, du co-voiturage, du partage de taxis, ou que sais-je.
Cela ne semble pas le cas. On attend le réapprovisionnement des stations, la fin des blocages, ou le retrait de la réforme des retraites. Lorsque la crise sera passée, dans quelques semaines, on recommencera comme avant. Je ne suis pas sûr que quoi que ce soit aura été appris par rapport à la problématique de la fin du pétrole, véritable défi du XXIème siècle. C’est, à mon humble avis, fort dommage…